L’Ille-et-Vilaine regorge d’espaces naturels riches en biodiversité et donc de coins photos. À travers cet article, j’aimerais vous donner un aperçu de ceux-ci.
La chambre au loup
Avant de retourner à la chambre au loup, je disais que la « plaine des Maures d’Ille-et-Vilaine » était la Balusais. C’est après y être allé que je me suis rendu compte que c’était la chambre au loup qui y ressemblait le plus.
Le 14 septembre 2019, c’est au bord des points d’eau que j’ai concentré mon attention pour essayer de photographier la libellule fauve (Libellula fulva), sans succès… Ce sont des zygoptères et d’autres petits insectes qui m’ont consolés.
Au détour d’une promenade, j’ai pu avoir une belle proximité avec ce lézard vert (Lacerta bilineata) qui était couvert de tiques.
En fin d’été 2020, je me suis rendu plusieurs fois à la Chambre au Loup afin de faire découvrir cette magnifique réserve de vie d’Ille-et-Vilaine à des amis photographes. Bercé par le chant des orthoptères et des oiseaux, nous avons observé de nombreux insectes. Parmi eux, une abeille du genre Epeolus qui dormait accrochée à une herbacée. Des lépidoptères étaient également présents. J’aime beaucoup la photo du Collier-de-Corail (Aricia agestis) surplombant une bruyère.
La Balusais
La Balusais est une zone protégée difficile d’accès ou du moins, difficile à trouver (je l’ai découverte sur internet). La zone est composée d’une lande très humide, reposant sur un sable jaune orangé ! Dorénavant, cette carrière est une zone qui convient parfaitement aux naturalistes. C’est ici que l’on observe des vipères péliades, des couleuvres à colliers, lézards verts et vivipares… Nombreux sont les amphibiens et les oiseaux inféodés aux landes bretonnes. Les hyménoptères affectionnent particulièrement cet endroit, nombreuses sont les espèces à faire leur nid dans le sable.
En 2018
Cette première année à la découverte de la Balusais m’a permis d’observer quelques spécimens de Vipera berus (vipères péliades). Les lézards à deux raies (Lacerta bilineata) étaient nombreux le long des fourrées. D’autres animaux étaient également présent sur ce site, tel que des odonates, des hyménoptères et des amphibiens. Cette petite réserve s’ajoute à mes coins photos d’Ille-et-Vilaine que je compte explorer plus souvent.
En 2019
Les rares sorties que j’ai pu effectuer cette année à la Balusais se sont conclues avec de belles photos et quelques découvertes…
Les sympétrums sanguins (Sympetrum sanguineum) étaient dans les parages et se posaient sur des tiges d’herbacées.
Certains animaux se posaient à l’ombre dans les arbres et d’autres profitaient de l’eau pour se rafraichir, comme cette grenouille verte (Pelophylax sp.)
Onychogomphus forcipatus en Ille-et-Vilaine !
Quelle découverte que de voir un tel Gomphidae ! Cette espèce que j’adore observer ou photographier est assez rare en Ille-et-Vilaine.
Ce individu s’est montré très patient et particulièrement photogénique. Je suis resté plus d’une demi-heure à le contempler à travers mon viseur. De temps à autre il tournait la tête vers mon objectif, comme s’il me faisait un petit clin d’œil.
Une bruine fine perlait sur le sol, les feuilles, toiles d’araignées et sur les ailes des insectes qui n’étaient pas à l’abri. L’occasion pour moi de photographier des animaux avec un peu de « fraîcheur ».
La seule photo prise à la Balusais en 2020 est celle d’un paon du jour (Aglais io) :
Le domaine de Careil
Avant d’aller à la chambre au loup, j’ai pour habitude de me rendre au domaine de Careil pour photographier les oiseaux. Il s’agit en effet d’une réserve ornithologique avec un étang se trouvant sur un couloir de migration. Je covoiture souvent avec d’autres amis naturalistes pour profiter à plusieurs des observatoires. Le matin nous avons souvent la chance d’observer les oiseaux de près et de les photographier.
En fin d’été nous avons ainsi observé un grand nombre de spatules blanches (Platalea leucorodia). Jeunes comme adultes chassaient dans les eaux peu profondes et capturaient des poissons.
Le long de la Vilaine
Je suis sorti avec des amis naturalistes autour de la Vilaine pour observer une population de couleuvre vipérine (Natrix maura) et des vipères péliades (Vipera berus). Les observations étaient bonnes, mais pas optimales pour la photographie. Je me suis donc rabattu sur mes insectes préférés : les odonates.
Le Quiou
La carrière du Quiou exploitait il y a quelques décennies un gisement calcaire datant du Miocène, appelé « falun ». C’est l’un des rares endroits où il y a du calcaire en Ille-et-Vilaine. On y retrouve de nombreux restes fossiles d’animaux.
Lors d’une sortie dédiée à la recherche de fossiles, je me suis attardé sur de magnifiques insectes. J’ai trouvé les chenilles de machaon (Papilio machaon) particulièrement photogéniques. Je pense y retourner plus souvent, appareil photo en main.
L’étang de Combourg
L’étang de Combourg est un endroit où j’aimais beaucoup aller quand j’étais plus jeune pour débuter en photo et observer les oiseaux. Voici une série de grèbes huppés (Podiceps cristatus) photographiés en fin d’été 2020.
Lors d’une sortie de repérage, j’ai effectué quelques tests de rendu avec des branches sur deux espèces d’oiseaux : la grande aigrette (Ardea alba) et le Martin Pêcheur d’Europe (Alcedo atthis). Je suis satisfait du résultat, mais ça peut être amélioré 😉
Un hiver brétillien
L’hiver 2018 était plutôt doux à son commencement. En effet, dès janvier, on pouvait observer des amphibiens en Bretagne ! C’est en février que l’hiver est devenu plus rude et l’on a pu observer quelques espèces peu fréquentes dans les jardins bretons. Il y avait le gros-bec casse-noyaux, le pinson du Nord et de très nombreux tarins des aulnes.
Les osmies n’ont pas attendu le printemps pour sortir de leurs loges et s’accoupler. Comme cette femelle, qui à peine sortie, se voit attraper par un mâle. Une araignée, quelques loges plus haut, guettait la scène.
Une sortie à Saint-Briac m’a permis d’approcher des bernaches cravant et une aigrette garzette. D’autres oiseaux ont croisé mon chemin au bord des étangs rennais.
La forêt de Rennes et Saint-Aubin-du-Cormier
En forêt
La forêt de Rennes est une grande forêt domaniale d’environ 3 000 hectares. Elle est très fréquentée par les promeneurs et les cyclistes. On y trouve des ruisseaux temporaires (récemment), des mares, des parcelles de feuillus et de conifères.
La commune de Saint-Aubin-du-Cormier est caractérisée par la présence de la forêt de Haute-Sève, qui est un boisement de chênes et de hêtres. De petits ruisseaux et quelques réseaux de mares la traversent. Quelques prairies et points d’eau sont aussi des zones d’intérêt présentes sur la commune.
Québriac
Québriac est ma commune favorite pour la photographie animalière. C’est ici que j’ai commencé à explorer la nature à la recherche d’animaux de toutes formes. Québriac abrite un grand nombre d’espèces animales et végétales (amphibiens, oiseaux, orchidées, insectes…). C’est la variété de ses biotopes (les Étanchets, l’étang des noës, les landes de Tanouarn, marécages, bois et forêts…) qui l’amène à accueillir une telle biodiversité et qui donnent au village des paysages très variés.
Faune nocturne de Melesse
Lors d’une sortie à Melesse organisée par le CNER (Cercle Naturaliste des Etudiants Rennais), j’ai pris quelques photos d’invertébrés nocturnes. Nous avons pu observer quelques larves de salamandres (Salamandra salamandra) dans les fossés et des grenouilles agiles en reproduction dans les mares. Les invertébrés étaient nombreux au sommet des herbes, certainement à cause de la crue du ruisseau qui les a poussés à grimper pour ne pas se noyer.